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What if we took on the ultimate challenge, crafting a full track from scratch in just one day?
Not just a rough demo thrown onto a timeline, we’re talking about a real track. Written, produced, mixed, and ready to shake the speakers.

To tackle this wild question, we turned to a true sound craftsman with raw energy: Luigi Marletta.
Guitarist for As They Burn, stage partner of Swift Guad in Nuisance, and mastermind behind the Lisbon-based MCE Sound studio, Luigi moves between sharp riffs and razor-edged productions with surgical precision.

So, is it really doable? Can you capture inspiration, shape it, polish it, and bring it all the way to a finished mix… in under 24 hours?

Spoiler alert: it takes sweat, details, and just a little bit of magic.

FR
Et si on relevait le défi ultime : créer un morceau de A à Z en une seule journée ?
Pas juste une démo jetée sur une piste, non, un vrai titre, composé, produit, mixé, prêt à vibrer dans les enceintes.

Pour répondre à cette question vertigineuse, on s’est tournés vers un artisan du son à l’énergie brute : Luigi Marletta.
Guitariste dans As They Burn, compagnon de scène de Swift Guad dans Nuisance, maître d’œuvre dans son studio lisboète MCE Sound, Luigi navigue entre riffs acérés et prods affûtées avec une précision chirurgicale.

Alors, possible ou pas ? Peut-on vraiment coucher l’inspiration, la modeler et l’embellir jusqu’au mix final… en moins de 24 heures ?

Spoiler : il y a de la sueur, des détails, et un peu de magie.

EN
Can you really produce a full track from start to finish in just one day?

There’s nothing more satisfying than seeing an idea through, finishing a track, and pushing past the doubts, because let’s be honest, they’re always there.

Once the idea is in place, anything’s possible. Gear, no matter how advanced, will never replace inspiration. If there’s no idea, no melody, there’s very little chance the production will lead to something, whether it’s over 24 hours or even more.
But if the idea is clear, and for me, it often comes naturally in the morning, and I get it down right away, then I’ve got a solid shot at building the whole track around it, and following its flow within just a few hours.

If, on top of that, I already have a few ideas to develop the production and I can jump straight into the mix, then yeah, it’s totally possible to write, produce, and mix a full track in under 24 hours.

But there’s one last thing, and it’s a big one: details.
We tend to forget about them. But it’s those little things the general public might not even notice, that we as musicians and engineers definitely hear, and they’re what truly make a track feel finished.

That said, I’d also say it depends on the genre. Finishing a metal track in one day? Almost impossible.
But a hip-hop track? Totally doable, if you’ve got a solid workflow, plenty of ideas, real drive, and you don’t quit at the first sign of friction. You’ve gotta commit to the idea, see it through, and preserve that initial spark of inspiration all the way to the final mix.

FR
Peut-on produire un morceau de A à Z en une journée ?

Il n’y a rien de plus plaisant que d’aboutir à une idée, de finir un morceau et de dépasser ses doutes,  car il y en a toujours.

Du moment que l’idée est là, tout est possible. Le matériel, aussi sophistiqué soit-il, ne remplacera jamais l’inspiration. S’il n’y a pas d’idée, pas de mélodie, il y a peu de chances que la production aboutisse à quelque chose, que ce soit en 24 heures ou même plus. En revanche, si l’idée est claire,  pour moi, elle vient souvent le matin, de manière assez naturelle, et que je la pose immédiatement, j’ai de grandes chances de construire tout le morceau autour de cette base, et d’en suivre les progressions en quelques heures.

Si, en plus, j’ai déjà des idées pour enrichir la production et que je peux attaquer le mix rapidement, alors oui : il est tout à fait possible de composer, produire et mixer un morceau complet en moins de 24 heures.

Mais il y a un dernier point, et non des moindres : les détails. On les oublie trop souvent. Ce sont justement tous ces petits éléments que le grand public n’entend pas toujours, mais que nous, musiciens et techniciens, percevons,  et ce sont eux qui font qu’un morceau est vraiment abouti.

À ce titre, je dirais que terminer un morceau à 100 % en une journée dépend aussi du style musical. Pour un morceau de métal, par exemple, c’est quasiment impossible. Pour un titre hip-hop, c’est envisageable, à condition d’avoir une méthode solide, de nombreuses idées, de la volonté, et de ne pas baisser les bras devant les premiers obstacles. Il faut aller au bout de son idée, sans la dénaturer, en gardant intacte l’énergie et la couleur de l’inspiration initiale tout au long de la journée

EN
So, producing a track in one day?
Yes, as long as the idea is there, burning and crystal clear, ready to lead the way. But don’t get it twisted: it’s not a race against the clock, it’s a sprint of emotion, instinct, and carefully placed details.

As Luigi reminds us, the goal isn’t just speed. It’s about staying true to that initial spark, the energy that gives the track its soul. And sometimes, it’s the pressure of time that pushes you straight to the heart of it.

Because sometimes… one day really is enough.
When the music is ready to be born.

FR
Alors, produire un morceau en une journée ?
Oui, à condition que l’idée soit là, brûlante et limpide, prête à guider chaque étape.
Mais attention : ce n’est pas une course contre la montre, c’est un sprint d’émotions, d’instincts, et de détails soigneusement déposés.

Comme Luigi le rappelle, l’essentiel n’est pas seulement d’aller vite, mais de rester fidèle à l’énergie de départ, à cette étincelle qui donne vie au morceau.
Et parfois, c’est cette contrainte de temps qui pousse à aller droit au cœur.

Parce qu’au fond, une journée peut suffire…
Quand la musique est prête à naître.