What is the meaning of your name «Souffre» ?
Quelle est la signification de votre nom « Souffre » ?
Editor’s note : in French souffre both mean suffer and sulfur
Euryale : The meaning is quite visual, it’s all contained in that middle F, the injunction suffer as the order to suffer is enclosed in that middle F, it’s this little internal suffering that expresses itself outward. So the internal suffering leads towards outside creativity. Actually, it’s sulfur that we should say, that creative explosive substance.
Euryale : La signification est assez visuelle, en fait tout se tient dans ce F central, l’injonction souffre donc l’ordre de souffrir est enfermé dans ce F central, c’est cette petite souffrance intérieure qui s’exprime vers l’extérieur donc c’est de la souffrance intérieure qui mène vers l’extérieur à la créativité. Donc en fait, c’est la souffre qu’on devrait dire, cette substance créative explosive.
How would you describe your music in a few words ?
Comment vous décririez votre musique en quelques mots ?
Euryale : Oh, I would say it’s a mix of zouk love and, hum (laughs).
No, but seriously, it’s always difficult for an artist to describe their music, I’d say it’s dense, it’s really several layers. It’s very organic, despite the fact that we’re in modern territory. And although the beats are quite tight, it’s still organic and sincere, because the French singing helps us to have that sincerity and also because the editing choices we made aren’t too cold.
Val : When Euryale told me about the project to know if I was down, when I asked about the sound, he couldn’t really tell, and I couldn’t describe what I was hearing either. But what made me want to join the project, was actually that modern touch, with the electronic sounds that add up, those layers, the samples, and I think sound wise, we really worked on the complementarity of the unique guitar, drums and bass, and I think that it creates a body that is quite powerful, on top of samples that are pretty modern.
Euryale : yeah, maybe the small difference with current Metal is that we still try to maintain melody. Today’s metal is a metal, which I find to be an impression metal, it makes a strong impression, it’s very graphic, it’s very visual, very rhythmic, but we have lost the fashion of the melody and I still like it, for me there is a group that still mixes the two well, it’s modern, authentic, textured, but it remains extremely aggressive and syncopated, it’s Slipknot, and this group influences me a lot, especially in my approach to singing, I want something that vibrates, that moves, that is not linear, that has differences in intensity.
Euryale : oh, je dirais que c’est un mélange entre du zouk love et hum (rire)
Plus sérieusement, c’est toujours difficile pour un artiste de décrire sa musique, je dirais que c’est dense, c’est vraiment avec plusieurs couches. C’est très organique, malgré le fait qu’on soit dans quelque chose de moderne. Et bien que les rythmiques soient assez carrés, ça reste organique et sincère, parce que le chant en français nous aide énormément à avoir cette sincérité, et aussi, parce qu’on a fait des choix de productions qui ne sont pas trop froides.
Val : Quand Euryale m’a parlé du projet du groupe pour savoir si ça me chauffait, quand je lui ai demandé de me décrire le son, il n’a pas vraiment su le faire, et je ne savais pas non plus comment décrire ce que j’entendais. Mais ce qui m’a donné envie de rejoindre le projet, c’est justement toute cette dynamique moderne, avec ces sons électro qui se rajoutent, ces couches, les samples, et je crois que niveau son, on a vraiment travaillé la complémentarité guitare unique, batterie et basse, et je pense que ça fait un corps qui est assez puissant, par-dessus des samples qui sont assez modernes.
Euryale : ouais, peut-être que la petite différence avec le Métal actuel, c’est qu’on essaie de maintenir quand même de la mélodie. Le métal d’aujourd’hui est un métal, que je trouve être un métal d’impression, ça fait une forte impression, c’est très graphique, c’est très visuel, très rythmique, mais on a un peu perdu la mode de la mélodie et moi, j’aime toujours ça, pour moi, il y a un groupe qui mélange encore bien les deux, c’est moderne, authentique, texturé, mais ça reste extrêmement agressif et syncopé, c’est Slipknot, et moi ce groupe m’influence beaucoup, notamment dans mon approche du chant, j’ai envie de quelque chose qui vibre, qui remue, qui ne soit pas linéaire, qui a des différences d’intensité.
To rebound, what are your main musical influences?
Pour rebondir, quelles sont vos principales influences musicales ?
Euryale : in fact, we all have very different backgrounds,
Val : I started music as a bassist and staff for Japanese groups, so I was very influenced because I hung out with them for 10 years, I like because they have the particularity of having a bass which is very present, and this is what I tried to transcribe in Souffre. Polyphia is also one of my influences, which brings things that we hear too rarely, especially on a technical level, moreover in Souffre, we all have this freedom to bring our influences.
Euryale : Jim our guitarist really likes the stuff more in your face, and effective, which I find perfect for shows, I listen to a lot of prog, which allows me to place slightly convoluted riffs because I also compose in the group, and Léo on drums, is someone who comes from noise, who does a lot of syncopation and things like that, we really have four very diverse influences.
Euryale : en fait, on a tous des parcours très différent.
Val : moi, j’ai commencé la musique en tant que bassiste et staff pour des groupes jap, du coup, j’ai été très influencé parce que j’ai trainé avec eux pendant 10 ans, j’aime, car ils ont la particularité d’avoir une basse qui est très présente, et c’est ce que j’ai essayé de retranscrire dans Souffre. Polyphia est aussi une de mes influences, qui amène des choses qu’on entend trop rarement, notamment au niveau technique, d’ailleurs dans Souffre, on a tous cette liberté d’amener nos influences.
Euryale : Jim notre guitariste lui aime vraiment les trucs, plus, rentre dedans, et efficace, ce que je trouve parfait pour le live, moi, j’écoute beaucoup de prog, ce qui me permet de placer des riffs un peu alambiqué, car je compose aussi dans le groupe, et Léo a la batterie, est quelqu’un qui vient du noise, qui fait énormément de syncope et truc du genre, on a vraiment quatre influences très diverses.
Are there things that have touched you emotionally in your life that push you to write or compose?
Est-ce qu’il y a des choses qui vous ont touché émotionnellement dans votre vie et qui vous pousse à écrire ou composer ?
Val : without going too deep, I lost the person, very young, who made me love the music I listen to. And it was precisely a tipping point in my life, it was the driving energy to fully invest myself in a band, to in some way honor this person who is still very dear to me, because I wasn’t the most rigorous musician before that, but after that loss I took the subject very seriously and put everything I had into it!
Euryale to his bassist, “you have to, otherwise we’ll cut off your head” (laughing)
Euryale : for my part, I actually think that music saved my life, it happened very early in my life, it gave me a purpose. I woke up every morning with something to do and, I think it’s life’s most beautiful emotional bandage, you get up in the morning, and you have a project, you have a thing, it never stops, it’s never perfect, and it is always in movement.
That’s what defines people for me, it’s movement, from the moment you’re static, from the moment you’re in a loop, from the moment you’re in a routine, from the moment you turn in circles, there is no more movement.
But in general, I think I’m so lucky, I’ve had such a cool life, and I’ve survived so many cool things, I almost died in a previous project while shooting a music video, I really think I’m luckier than anything else!
Val : sans aller dans du trop trop deep, moi, j’ai perdu la personne, très jeune, qui m’a fait aimer la musique que j’écoute. Et justement, ça a été un point de bascule dans ma vie, ça a été l’énergie motrice pour m’investir pleinement dans un groupe, pour en quelque sorte rendre honneur à cette personne qui est toujours très chère pour moi, parce que je n’étais pas le musicien le plus rigoureux qui soit avant cela, mais après cette perte, j’ai pris le sujet très au sérieux et j’y ai mis tout ce que j’avais dedans !
Euryale à son bassiste « il faut, sinon on te coupera la tête » (rire)
Euryale : moi de mon côté, je pense en fait que la musique ça m’a sauvé la vie, c’est arrivé très tôt dans ma vie, ça m’a donné un but. Je me suis réveillé tous les matins avec un truc à faire et, je pense que c’est le plus beau pansement émotionnel d’une vie, tu te lèves le matin et tu as un projet, tu as un truc, ça ne s’arrête jamais, ce n’est jamais parfait et c’est toujours en mouvement.
C’est ça qui pour moi défini les gens, c’est le mouvement, à partir du moment où tu es statique, à partir du moment où tu es en boucle, que tu es dans une routine, à partir du moment où tu tournes en rond, il y a plus de mouvement.
Mais de manière générale, j’estime que je suis tellement chanceux, j’ai eu une vie tellement cool, et je me suis rescapé de tellement de truc chouette, j’ai failli crever dans un précédent projet en tournant un clip, j’estime que j’ai vraiment plus de chance qu’autre chose !
Do you have any tour plans?
Est-ce que vous avez des plans de tournées ?
Euryale : We’re trying to put things together for September, October, November, December, there’s nothing set in stone yet.
Val : the next date announced is the kave fest on June 23, we will play on Sunday with our buddies, and it is also the same day as Septicflesh who is a great headliner.
Euryale : On est en train d’essayer de monter des trucs pour septembre, octobre, novembre, décembre, il n’y a encore rien de figé.
Val : la prochaine date annoncée, c’est le kave fest le 23 juin, on jouera le dimanche avec les copains et c’est le même jour aussi que Septicflesh qui est une très belle tête d’affiche.
How does it feel to have your first date, and moreover at home?
Ça vous fait quoi de faire votre première date, et de surcroit à domicile ?
Euryale : I would say that, fuck, I can’t wait!!! (Laughing) I can’t take it anymore, we’ve been working on this project for a year and a half, almost two years, we’re prepared, we arrive with a fierce appetite.
I’m ready, it’s been three years since I was last on stage, my teeth are scrapping the floor, I’m starving! I’m almost frustrated wearing a mask even if I want people to look at this mask and take a place behind this mask, for this first time, I want to blend in with people.
Val : we’re quite surprised too, our drummer is a stage manager here (Backstage BTM), so we’re really at home, we did a residency here, and since this residency which was in August, we’re biting our fingers saying to ourselves that it has to be done here, because we love the sound of this venue.
And Paris, yes, it’s home, and this venue in particular, we appreciate it very much, and we are very surprised by the response from the public, which is more than positive, we know that there are a lot of people who comes tonight, and it transforms stress into energy.
Euryale : In truth, there is only hunger!
Val : it’s a lot of stress at the start, because Backstage By the Mill is still ambitious for a first date, and for a group that not everyone knows, and we also made sure to surround ourselves with good people sound wise so that it’s a good evening for everyone.
Finally, we took a gamble, and it’s really a gamble, because our project is completely self-produced, but I have the feeling that we’ll fall back on our feet.
And we are really happy to have mobilized so many people, and I’m convinced that it’s going to be a great fight tonight!
Euryale : je dirais que, Putain, j’ai hâte quoi !!! (Rire) j’en peux plus, ça fait un an et demi qu’on bosse sur ce projet, presque deux ans, on est préparé, on arrive avec un appétit féroce.
Je suis prêt, ça fait trois ans que je ne suis pas monté sur scène, j’ai les dents qui raillent le parquet, j’ai faim ! Je suis presque frustré de porter un masque même si j’ai envie que les gens regardent ce masque et prennent place derrière ce masque, pour cette première, j’ai envie de me fondre dans les gens.
Val : on est assez surpris aussi, notre batteur est régisseur ici (Backstage BTM), donc on est vraiment à la maison, on a fait une résidence ici, et depuis cette résidence qui été en août, on se mord les doigts en se disant qu’il faut que ça se fasse ici, car on adore le son de cette salle.
Et Paris, oui, c’est la maison, et cette salle en particulier, on l’apprécie beaucoup et on est très étonné de la réponse du public, qui est plus que positive, on sait qu’il y a beaucoup de monde qui vient ce soir et ça transforme le stress en énergie.
Euryale : En vrai, il y a que de l’appétit !
Val : c’est du gros stress au début, parce que c’est quand même ambitieux un Backstage By the Mill pour une première date, et pour un groupe que tout le monde ne connait pas, et on a fait en sorte aussi de s’entourer des bonnes personnes en termes de son pour que ce soit une bonne soirée pour tout le monde.
Finalement, on a pris le pari, et c’est vraiment un pari, car notre projet est totalement auto-produit, mais j’ai la sensation qu’on retombe bien sur nos pattes.
Et on est vraiment heureux d’avoir mobilisé autant du monde et je suis convaincu que ça va être une belle bagarre ce soir !
Do you have a message to pass on to the people who listen to you and support you?
Est-ce que vous avez un message à passer aux personnes qui vous écoutent et vous soutiennent ?
Euryale : Yeah, I would tell them not to stay contemplating their suffering, because of the name of the group, we come back to it, we talk about suffering and what we do with our suffering.
There are several stages of suffering, the first is to deny it, you don’t listen to it, the second is to listen to it and sometimes brandish it and the third is to say to yourself, ok, what do we do with this suffering?
For me, suffering must be fuel, so the message that I want to give to all people who are going through difficult times in their lives is “use it as fuel, make it energy, make it in things, create, if it blocks in one way, go completely in another direction, but stay moving”.
Val : I think that for the four of us, this group is an outlet and what I want to say is “stay open, don’t be ashamed, go for it, find what drives you”.
Euryale : and listen to metal in French, the kind that speaks directly to your heart and for which you don’t need a translator!
Euryale : Ouais, moi, je leur dirais de pas rester à contempler leur souffrance, parce que le nom du groupe, on en revient, on parle de souffre et de ce qu’on fait de sa souffrance.
Il y a plusieurs étapes à la souffrance, la première, c’est de la renier, tu ne l’écoutes pas, la deuxième, c’est l’écouter et de parfois la brandir et la troisième, c’est de se dire, ok, qu’est-ce qu’on en fait de cette souffrance ?
Pour moi la souffrance doit être un carburant, donc le message que j’ai envie de donner à tous les gens qui ont des passages difficiles dans leur vie, c’est “faites en du carburant, faites-en de l’énergie, faites-en quelques choses, créez, si ça bloque dans un sens, aller totalement dans un autre sens, mais restez en mouvement”.
Val : je pense que pour nous quatre, ce groupe, c’est un exutoire et moi ce que j’ai envie de dire c’est Restez ouvert, n’ayez pas honte, foncez, trouvez ce qui vous anime.
Euryale : et écoutez du métal en français, de ceux qui vous parlent direct au cœur et pour lesquels vous n’avez pas besoin de traducteur !

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