A Complete Unknown: Dylan, Unchained EN/FR

Un parfait inconnu
EN
A Complete Unknown: Bob Dylan, the Elusive Icon Through Mangold’s Lens
Everyone knows Bob Dylan has never been an easy guy to pin down. And while the idea of a Hollywood-style biopic about him might have made some fans nervous, James Mangold pulls off the tricky feat of avoiding the usual pitfalls.
No cheap psychoanalysis, no magic formula to explain what made Dylan a genius. A Complete Unknown doesn’t try to unmask the man behind the icon, it’s more about capturing the effect he had on the people around him. The film zooms in on a very specific moment: Dylan’s meteoric rise in Greenwich Village and his sudden break with the folk crowd when he went electric. Instead of a conventional cradle-to-grave biopic, Mangold plunges us headfirst into the feverish energy of the ’60s and the whirlwind surrounding the young singer.
FR
Un parfait inconnu : Bob Dylan, l’icône insaisissable au filtre Mangold
On le sait, Bob Dylan n’a jamais été un personnage facile à cerner. Et si l’idée de lui consacrer un biopic dans la lignée des grands classiques hollywoodiens pouvait en inquiéter plus d’un, James Mangold réussit le pari d’éviter les pièges du genre.
Pas de psychanalyse à deux balles, pas d’explication miracle sur ce qui a fait de Dylan un génie. Un parfait inconnu n’essaie pas de démasquer l’homme derrière l’icône, mais plutôt de capter l’effet qu’il produisait sur ceux qui l’ont côtoyé. Tourné vers une période très précise, son ascension fulgurante à Greenwich Village et la rupture brutale avec son public folk lorsqu’il passe à l’électrique , le film mise sur une immersion totale dans les années 60 et la ferveur qui entourait le chanteur.
EN
A Visual Triumph with Music Front and Center
Mangold doesn’t reinvent the wheel when it comes to direction, but he’s got a sharp eye for period detail. The bustling streets of Greenwich Village, cigarette smoke curling through the dimly lit clubs, wide-eyed audiences staring at Dylan, everything works to transport us back to that electric time. But what really elevates the film is the music.
Mangold makes sure this isn’t just a greatest-hits montage. Here, the music isn’t just a backdrop, it’s the backbone of the film. Every scene is punctuated by melodies, chords, and choruses that mirror Dylan’s trajectory. The raw energy of his early recordings, the intoxicating folk spirit of Greenwich Village, and finally, the electric explosion that changed everything, it’s all captured with remarkable precision.
Dylan fans will be thrilled to see the infamous Stratocaster, the roaring red Triumph motorcycle, and, of course, the raw intensity of the Newport Folk Festival. But while the film lets us feel the fascination surrounding Dylan, it never tries to justify or dissect it. It simply shows it. And maybe that’s its biggest flaw, it’s more about admiration than analysis.
FR
Une réussite visuelle et une musique omniprésente
Si Mangold ne réinvente pas la roue en termes de mise en scène, il déploie un vrai savoir-faire dans la reconstitution. Les rues animées de Greenwich Village, les fumeurs de clopes accoudés aux comptoirs des clubs, les regards ébahis braqués sur Dylan, tout est là pour nous plonger dans cette époque en effervescence. Mais ce qui transcende l’ensemble, c’est bien la musique.
Mangold prend le soin d’éviter le simple enchaînement de performances. Ici, la musique n’est pas qu’un accompagnement : elle est la colonne vertébrale du film. Chaque scène est rythmée par des notes, des accords, des refrains qui font écho à la trajectoire de Dylan. L’énergie brute des premiers enregistrements, le souffle folk qui enivre Greenwich Village, puis cette explosion électrique qui fait basculer l’histoire, tout cela est capté avec un soin remarquable.
Les amateurs de Dylan retrouveront avec plaisir la Stratocaster fatidique, la Triumph rouge vrombissante et, bien sûr, l’énergie brute du festival de Newport. Mais si le film nous laisse sentir la fascination autour de Dylan, il ne tente jamais de la justifier ou de la remettre en question. Il la montre, point barre. Et c’est peut-être là sa limite : on est plus dans la contemplation que dans l’analyse.
EN
Timothée Chalamet: More Dylan Than Dylan?
Of course, any film about a legend hinges on its lead actor. And casting Timothée Chalamet was a bold move. Did it pay off? Well, yes and no.
His mimicry is uncanny; he nails Dylan’s signature pout, his slouched walk, the way his wild hair frames his distant gaze. His lazy drawl feels straight out of the archives. It’s obvious he put in the work. Maybe too much?
Because in his quest for a flawless impression, he risks missing that something, that unpredictable spark, that makes Dylan, well, Dylan. But where Chalamet truly shines is in his musical performances. He doesn’t just imitate; he reinvents. Every song in the film feels lived-in, as if Chalamet isn’t just channeling Dylan but finding his own voice within the legend’s.
FR
Timothée Chalamet : plus Dylan que Dylan ?
Évidemment, toute adaptation d’une légende repose sur l’interprétation de son acteur principal. Et le choix de Timothée Chalamet était audacieux. Bonne pioche ? Oui et non.
Il est bluffant dans le mimétisme, jusqu’à en adopter la moue boudeuse et la démarche nonchalante. Son regard perdu sous des cheveux en bataille et sa voix faussement traînante nous vendent un Dylan plus vrai que nature. On sent le travail monstre qu’il a fourni pour incarner ce rôle. Trop, peut-être ?
Car à force de se concentrer sur la réplication parfaite, il en perd ce petit truc insaisissable qui fait de Dylan… Dylan. Mais là où Chalamet frappe juste, c’est dans sa manière d’interpréter la musique. Pas une simple imitation, mais une réinvention respectueuse. Chaque morceau chanté dans le film semble avoir été vécu, comme si Chalamet trouvait sa propre voix en habitant celle de Dylan.
EN
A Biopic That Captures the Spirit but Keeps the Mystery
By the time A Complete Unknown wraps up, you feel like you’ve had a great ride, but you don’t necessarily know Bob Dylan any better. The film observes him but never lets us inside his mind. We see the world watching him, judging him, worshiping or rejecting him, but Dylan himself remains a specter, an untouchable icon.
That’s a clever artistic choice, and it suits Dylan’s enigmatic nature. But it also makes the film feel like it’s skating on the surface rather than digging deep. Where it absolutely excels, though, is in how it makes Dylan’s music pulse through every frame. The lyrics hit, the melodies linger, and the evolution of his sound is felt in every scene.
If you’re looking for a deep psychological dive into Dylan, this might leave you wanting more. But for everyone else, it’s a thrilling plunge into a lost era, a visual and sonic time machine that reminds us why Bob Dylan’s music still resonates today.
FR
Un biopic qui capte l’essence sans percer le mystère
On ressort de Un parfait inconnu en ayant passé un bon moment, mais sans en savoir beaucoup plus sur Bob Dylan. C’est un film qui regarde Dylan, mais ne nous invite jamais à entrer dans sa tête. On y voit le monde qui le scrute, le juge, l’adule ou le conspue, mais lui reste un spectre, une icône insaisissable qu’on ne peut attraper.
Ce choix de mise en scène est malin et correspond au personnage, mais il peut aussi laisser une impression de surface. Mais là où le film excelle, c’est dans sa manière de faire vibrer la musique de Dylan à travers chaque scène. Les paroles résonnent, les mélodies marquent, l’évolution sonore du chanteur est ressentie dans chaque plan.Ceux qui cherchent un regard plus intime sur Dylan resteront peut-être sur leur faim. Mais pour tous les autres, c’est un plongeon grisant dans une époque révolue, un voyage auditif et visuel qui rappelle pourquoi la musique de Bob Dylan est toujours aussi vivante aujourd’hui
Un parfait inconnu
Un parfait inconnu
Explore our latest Reel Music Tales!
Découvrez nos derniers Reel Music Tales !


