Thornhill – Bodies: Somewhere Between Full Surrender and Sonic Rebirth EN/FR

Band: Thornhill
Album Title: Bodies
Label: UNFD
Release Date: April, 4, 2025

EN
Three years after Heroine, Thornhill returns with Bodies, and this isn’t just the next chapter. It’s a pivot. Not a harsh left turn, but a definite shift. The kind of bold artistic move that doesn’t ask for permission. You can feel the band has burned a few bridges behind them, and they did it with style, pain, and a serious sense of risk.

Where Heroine was all about precision and carefully curated aesthetics, Bodies bursts out in real-time. It’s not here to please, not trying to seduce. It just feels. Like a lightning strike. Like a truth too raw to polish. And the band leans into that: Bodies is a snapshot, an attempt to capture the energy of “Thornhill right now.” More raw, more immediate, more free.

FR
Trois ans après Heroine, Thornhill revient avec Bodies, un album qui n’a rien d’un simple chapitre suivant. C’est un virage. Pas brutal, mais net. Un de ces tournants artistiques qui ne demandent pas la permission. On sent que le groupe a brûlé quelques ponts derrière lui, et ils l’ont fait avec classe, douleur, et un vrai sens du risque.

Là où Heroine brillait par son esthétique méticuleusement pensée, Bodies explose dans l’instant. Il ne cherche pas à plaire, ni à séduire. Il ressent. Comme un éclair. Comme une vérité qu’on ne prend pas le temps de polir. Le groupe l’assume d’ailleurs : Bodies est une photo prise sur le vif, une tentative de capturer l’énergie de « Thornhill right now ». Plus brut, plus immédiat, plus libre.

EN
From the jump, “Diesel” hits hard.. Not just a riff or a scream, the whole song slams into you. It’s punchy, with perfectly balanced influences, and sets the tone with zero compromise. A bold statement: “We’ve changed.” The guitars hit without crushing, the drums slap like a warning shot, and Jacob Charlton is nothing short of electric. He’s more than a vocalist, he’s the live wire of the entire record. His voice swings from smooth, RnB-adjacent tenderness to raw, torn-throat rage without warning. It’s pure instinct.

“Revolver” keeps the momentum going, smooth and seamless. That first scream? Absolutely stunning. And the chorus? Relentless, gripping. The outro builds like a fever dream. This is the moment you realize: this album is not letting go.

“Silver Swarm” flips the script. More ethereal, dreamlike, but still tense. It’s modern, layered, floating without ever drifting. There’s a kind of trance to it, a suspended moment. A perfect example of the “sonic moodboard” the band talks about: a swirl of textures and feelings, wide open to interpretation.

Then Only Ever You jerks you awake. Guitars slam right out of the gate, and Charlton’s vocals wrap around you with a balance that sends chills. It’s sharp and moving at once.

“Fall Into the Wind”, a dreamy instrumental, serves as a breather. A quiet before the storm.

And then Tongues. What a punch. This one’s a knockout. A livewire energy bleeding from every second. It’s grimy, aggressive, and impossible to ignore. Thornhill isn’t here to be pretty, they’re here to hit you in the gut and make your soul scream.

Nerv follows with a slower start but builds with insane emotional intensity. The clean vocals are haunting, nearly angelic. Then it all erupts, guitars, drums, tension. You get swept right into it.

FR
Dès “Diesel”, ça tape fort. Pas juste un riff ou un cri. C’est tout le morceau qui te percute. Percutant, aux influences bien dosées, c’est une entrée en matière sans compromis. Une déclaration : « On a changé ». Les guitares te cognent sans t’écraser, la batterie claque comme une gifle, et Jacob Charlton est tout simplement incandescent. Plus qu’un chanteur, il est le fil électrique de tout l’album. Sa voix passe d’une douceur presque RnB à une rage écorchée, sans prévenir. C’est animal.

Revolver” prend le relais sans rupture, comme une continuation organique. Le premier scream est sublime. Et ce refrain… intense, sans relâche. La fin du morceau est une montée de fièvre. C’est là que tu réalises que l’album ne te lâchera plus.

Avec “Silver Swarm”, le ton change. Plus aérien, vaporeux, mais toujours tendu. Moderne, texturé, ça flotte sans jamais décrocher. Il y a comme une transe, une suspension. Un parfait exemple de ce “sonic moodboard” que le groupe évoque : un assemblage de sensations, de vibes, ouvert à l’interprétation.

Only Ever You” te réveille d’un coup sec. Les guitares te bousculent dès l’intro, la voix t’enveloppe avec un équilibre qui file des frissons. C’est à la fois tranchant et émouvant.

Fall Into The Wind”, instrumentale planante, agit comme un moment de respiration. Une pause avant la tempête.

Parce qu’ensuite arrive “Tongues”, et là… quelle claque. Gros coup de cœur. Une énergie live qui suinte de chaque mesure. Ça headbang sale. Thornhill n’est pas là pour faire joli,  ils sont là pour cogner, pour faire hurler les tripes.

Nerv” suit, plus lente au départ, mais imprégnée d’une intensité émotionnelle folle. La voix claire est bouleversante, presque éthérée. Puis tout explose,  guitares, batterie, tension. On se laisse happer.

EN
“Obsession” doesn’t let up. The guitars rumble, and the bass, taking center stage, grounds everything with depth. The screams shift, sometimes brutal, sometimes pulling back like someone trying to scream through tears. It’s both filthy and beautiful.

Crush lets you float back down. Airy, almost psychedelic. Something different. Subtle electronic textures, that groovy undercurrent… it’s a track that carries you off gently. No need to think, just close your eyes and drift. Time dissolves. All that’s left is the sound.

Then Under the Knife snaps you back. A jolt. Guitars growl and grab hold. The vocals, softer at first, act like a safety rope. Like being shaken awake, but with care. You’re still half-lost in the haze of Crush, but you’re also bracing for a storm.

And finally, “For Now.” A twisted lullaby. Fragile, but never pitiful. A goodbye. A final breath. It’s like they’re saying: “This is what we had to say. Now it’s your turn to decide what it means.” The song perfectly captures the heart of Bodies: a tightrope between violence and vulnerability, between chaos and clarity.

FR
Obsession” enchaîne sans coupure. Les guitares grondent, et la basse, mise en lumière, donne une assise profonde. Les screams varient, oscillent entre brutalité et relâchement, comme un cri de douleur qu’on module en espérant respirer un peu mieux. C’est sale et beau à la fois.

Crush” marque une redescente. Plus aérien, presque psychédélique. On est ailleurs. La modernité des textures électroniques, le groove subtil… C’est un morceau qui t’emporte doucement. T’as plus besoin de penser, tu fermes les yeux et tu dérives. Le temps se dissout, il ne reste que la mélodie.

Et puis “Under The Knife” te secoue à nouveau. Réveil brutal. Les guitares vrombissent, te happent. Mais la voix, plus douce au départ, joue le rôle de fil de sécurité. Comme si on te sortait du sommeil sans te brusquer complètement. T’es à moitié dans le cocon de Crush, à moitié dans la tornade.

For Now” clôt l’album avec une justesse presque troublante. Berceuse tordue, fragile, mais jamais larmoyante. Un adieu, un dernier souffle. Comme s’ils disaient : « Voilà ce qu’on avait à dire. Maintenant à toi de voir ce que tu en fais. » Le morceau incarne parfaitement l’essence de Bodies : un équilibre entre douceur et violence, entre chaos et lucidité.

EN
Bottom line?

Bodies is an album about reclaiming something. Not the spotlight, not the market, but themselves. It’s a record that lives fully in the now, one that breaks the mold and ditches expectations. It scratches the wounds, but it also sets them free. If you’re just looking for catchy metal bangers to headbang to, you might miss the point. But if you want something honest, something that immerses you in controlled chaos, Bodies will haunt you long after the final note fades.

FR
En résumé ?

Bodies est un album de reconquête. Pas du public, ni du marché, mais d’eux-mêmes. C’est une œuvre qui vit dans l’instant, qui s’affranchit des codes et des attentes. Un disque qui gratte là où ça fait mal, mais qui libère aussi. Si tu cherches juste du metal catchy à headbanger, tu risques de passer à côté. Mais si tu veux une claque honnête, une immersion dans un chaos maîtrisé, alors Bodies te hantera longtemps

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