The Prestige’s AMER: A Relentless Dive Into Grief, Grit, and Hardcore Catharsis EN/FR

The Prestige – AMER
EN
Get ready for a full-blown dive into the darkest corners of the human soul with AMER, the latest release from Parisian hardcore heavyweights The Prestige.
This isn’t just an album, it’s a sonic odyssey that grabs you by the throat from the very first note. Sharp-edged chaos collides with raw emotional power to drag you deep into the heart of human despair.Layered over it all is a sense of inescapable doom, a haunting fatalism that seems to hang over every track like a shadow. That’s the core of AMER: a gut-wrenching, explosive mix of violence and vulnerability. It’s not just something you listen to, it’s something you endure. A visceral trip. A one-way plunge into the void. And once you’re in, there’s no turning back.
FR
Préparez-vous à une immersion totale dans les tréfonds de l’âme humaine avec AMER, le tout dernier opus du groupe hardcore parisien The Prestige.
Loin d’être un simple album, cette œuvre est une véritable odyssée sonore qui vous saisit et vous happe dès les premières notes. Une agressivité incisive et déstructurée fusionnant avec une puissance émotionnelle brute qui vont vous entrainez dans les tréfonds de l’âme humaine. Ajoutez à cela une dimension supplémentaire, celle de la fatalité inéluctable qui semble imprégner chaque aspect de notre existence. C’est ce mélange explosif et poignant qui définit AMER. Ce n’est pas seulement un album à écouter, c’est une expérience viscérale, un voyage profondément troublant et une descente sans retour dont on ne peut se détourner.
EN
Even if you sense it’ll only pull you deeper into its emotional undertow, you won’t be able to look away. AMER draws you in like a black hole, and once you’re in, there’s no stopping the descent.
With eleven tracks that vary wildly in length, The Prestige shows rare boldness and a fierce desire to break free from hardcore’s usual blueprints. Instead of sticking to rigid structures, the Paris-based band delivers a sonic kaleidoscope that refuses to sit still.
The album is an emotional and sonic rollercoaster, careening between savage bursts of throat-tearing screams, razor-sharp riffs, and relentless percussion. Then suddenly, everything shifts. The chaos gives way to moments of eerie near-silence. But don’t mistake them for peace, these lulls are heavy with tension, adding a disturbing, hypnotic edge to the ride.
Right from the opening seconds, AMER sets the tone with a phenomenal trio of tracks. The title track, “Amer,” opens things with deceptive softness, a one-minute intro that feels like a final breath before the storm hits. But don’t let it fool you: beneath that calm lies the album’s true, darker nature. There’s a kraken lurking under that still surface.
FR
Même si vous pressentez qu’il ne fera que vous entraîner toujours plus bas dans ses profondeurs émotionnelles, vous vous sentirez irrésistiblement attiré, incapable d’interrompre cette quête. Avec pas moins de onze titres à son actif, dont les durées varient considérablement, The Prestige démontre une audace rare et une volonté farouche de s’affranchir des conventions habituelles du hardcore. Loin de se laisser enfermer dans les structures préétablies du genre, le groupe parisien livre un kaléidoscope sonore captivant. L’album est une véritable montagne russe émotionnelle et auditive. Il oscille avec une maîtrise déconcertante entre des déferlements brutaux de cris écorchés qui vous prennent aux tripes, des riffs qui lacèrent l’air avec une violence calculée, et des percussions fulgurantes qui martèlent un rythme implacable. Puis, brusquement, le paysage sonore bascule vers des moments de quasi calme, étrangement inquiétants. Ces accalmies sont loin d’être des respirations apaisantes ; elles sont chargées d’une tension palpable, ajoutant une couche supplémentaire de malaise et de fascination à l’expérience. Dès les premières secondes, AMER vous saisit par un trio de titres phénoménal qui donne le ton de ce qui vous attend. L’album s’ouvre sur le morceau éponyme, « Amer », qui débute avec une délicatesse trompeuse. Cette introduction d’une minute, presque feutrée, crée une ambiance particulière, une ultime respiration avant la tempête. Mais ne vous y fiez surtout pas, derrière cette apparente quiétude se cache la véritable nature, bien plus sombre et intense, de l’album. Un kraken rôde sous cette mer calme…

The Prestige – AMER
EN
That intro serves as a prelude to the full-on assault of “Bête Noire” and “Léger de Main.” The Prestige’s beefy guitars waste no time shredding your eardrums, throwing you headfirst into their no-compromise world. These first three tracks hit like freight trains, raw, relentless, and impossible to dodge. They inject just enough icy atmosphere to make you squirm, mentally prepping you for the growing fury that the rest of the album unleashes. It’s an opening salvo that promises an unforgettable, and deeply unsettling, listening experience.
The ride through AMER continues with “Enfants Terribles,” a track driven by frantic heaviness that creates a raw and all-consuming atmosphere. Next comes “Voir Dire,” a single clearly built for the stage. It’s packed with intensely evocative lyrics that could shake even the most jaded listeners.
Track six, “Négligée,” pushes the emotional and sonic exploration even further. With its poignant lyricism and unfiltered vocals, it stands out as the album’s longest piece, clocking in at over six minutes. That extended runtime gives the track room to grow and shift, evolving into something truly massive, a slow-burning force that hits like a punch straight to the heart.
FR
Cette intro sert de prélude à l’assaut de « Bête Noire » et « Léger de Main ». Les guitares musclées de The Prestige ne tardent pas à déchirer vos tympans, s’efforçant de vous propulser sans ménagement dans leur univers sans concession. Ces trois premiers titres frappent comme des trains lancés à pleine vitesse, avec une force brute et implacable. Ils insufflent juste ce qu’il faut d’atmosphère glaciale pour vous mettre mal à l’aise, vous préparant mentalement à la fureur grandissante du reste de l’album qui, inévitablement, vous plongera dans un état de folie pure. C’est une entrée en matière qui promet une expérience auditive inoubliable et profondément perturbante. Le voyage au sein d’AMER se poursuit avec « Enfants terribles », d’une lourdeur frénétique créant une atmosphère brute et immersive. Vient ensuite « Voir Dire », un single taillé pour le live. Ce morceau déborde de paroles intensément évocatrices, capables de faire vibrer les plus cynique d’entre nous. Le sixième morceau, « Négligée », prolonge l’exploration viscérale d’AMER. Avec son lyrisme poignant et ses voix brutes, il s’impose comme le titre le plus long de l’album, dépassant les six minutes. Cette durée généreuse permet au morceau de se développer pleinement, de muter progressivement pour devenir une œuvre musicale incroyablement puissante et émotionnelle.

The Prestige – AMER
EN
It’s a sonic journey in and of itself, every second counts, building an atmosphere that’s as heavy as it is hypnotic.
After that intense immersion, “Ingénue” offers listeners a brief but essential moment to breathe. It’s one of the rare instances where the aggression pulls back, a relative calm that gives you just enough space to brace for what’s next. But the break doesn’t last long.
“Marquee” and “Apaches” pick up the thread of the album’s crushing intensity, dragging you deeper once again as we near the end of this 36-minute plunge. These tracks keep the pressure high, making sure you stay fully submerged in The Prestige’s dark, uncompromising world.
The final two tracks of AMER perfectly capture the emotional and sonic scope of the album. First comes “Petite Mort,” a short two-minute piece. Unexpectedly soft for a band like The Prestige, it offers a fleeting, almost comforting pause, a welcome calm before the final storm.
But that calm is short-lived. The album closes with “Cri de cœur,” a six-minute masterpiece that ties everything together. It channels the atmospheric intensity that runs through the whole record and fuses it with The Prestige’s devastating hardcore energy. The result is a profoundly dark, haunting experience, a final descent into the abyss.
The lyrics, deeply personal, reflect frontman Alex Diaz’s raw emotions following the loss of his grandfather.
FR
C’est un voyage sonore en soi, où chaque seconde compte pour construire une atmosphère aussi lourde que captivante. Après cette immersion intense, « Ingénue » offre aux auditeurs une brève mais essentielle respiration. C’est l’un des rares moments où l’agressivité manifeste est mise en sourdine, une accalmie relative qui permet de reprendre son souffle avant la prochaine vague. Cependant, ce répit est de courte durée. « Marquee » et « Apaches » reprennent ensuite le fil de l’intensité écrasante de l’album, nous tirant de nouveau vers les profondeurs à mesure que nous nous rapprochons inexorablement de la fin de ce voyage de 36 minutes. Ces titres maintiennent la pression, assurant que l’auditeur reste entièrement immergé dans l’univers sombre et puissant de The Prestige. Les deux dernières pistes d’AMER illustrent parfaitement la diversité émotionnelle et sonore de l’album. On y trouve d’abord « Petite Mort », un titre court de seulement deux minutes. Contre toute attente pour un groupe comme The Prestige, ce morceau offre un moment de répit éphémère, presque réconfortant. C’est une pause bienvenue, un calme avant la tempête finale, qui surprend par sa douceur relative. Mais ce répit n’est que passager, car l’album se referme sur « Cri de cœur », le titre final de six minutes, une conclusion absolument magistrale. Ce morceau est une synthèse brillante de tout ce qui rend AMER unique. Il reprend l’intensité atmosphérique qui plane sur l’intégralité de l’album et la fusionne avec la puissance dévastatrice des sonorités hardcore. Le résultat est une expérience incroyablement sombre et troublante, une descente finale dans les abysses. Les paroles, profondément personnelles, décrivent les émotions brutes ressenties par Alex Diaz après la perte de son grand-père.

The Prestige – AMER
EN
Frontman and guitarist Alex Diaz delivers a vocal and emotional performance of rare intensity, the kind that cuts straight to the soul and makes you want to give the guy a hug and pat him on the back. AMER, The Prestige’s latest album, is far more than just a collection of tracks, it’s a massive, gut-wrenching work of art. The record digs into emotional depths with a suffocating darkness, yet remains heartbreakingly moving throughout. It’s this tension — between raw aggression and exposed vulnerability, that gives AMER its devastating power. Hardcore has rarely sounded this dynamic or this inventive. Like Turnstile (but without losing themselves in too much experimentation), The Prestige doesn’t just follow the rules of the genre, they bend and break them, pushing their craft to the edge.
Without a doubt, they’re one of the most brilliant and forward-thinking bands in the scene today.
FR
Le chanteur et guitariste livre une performance vocale et émotionnelle d’une intensité rare, qui vous transperce jusqu’à l’âme et donne envie de lui faire un câlin en lui tapotant le dos. AMER, le dernier album de The Prestige, est bien plus qu’une simple collection de morceaux ; c’est une œuvre d’une puissance gigantesque qui vous saisit aux tripes. L’album explore des profondeurs émotionnelles avec une noirceur parfois étouffante, tout en restant incroyablement émouvant. C’est cette dualité qui fait toute la force d’AMER, un équilibre fragile entre l’agressivité brute et une vulnérabilité à fleur de peau. La scène hardcore n’a que rarement été aussi dynamique et inventive. À l’instar d’un Turnstile (mais sans se perdre dans trop d’expérimentations) The Prestige ne se contente pas de suivre les codes du genre, le groupe les transcende, repoussant véritablement les limites de son art. Il s’impose ainsi, sans conteste, comme l’un des groupes les plus brillants et innovants.
The Prestige – AMER
Written by DeeDee
Explore our latest music reviews!
Découvrez nos dernières chroniques musicales !


