Between Silence and Sandstorms: Scylla & Furax Barbarossa Open the “Portes du désert” EN/FR

EN
My Heart in the Desert – What Portes du désert by Scylla & Furax Barbarossa Did to Me

I had never heard of Scylla until a friend of mine, Nyx.tatt, brought him up.
It was one of those low-key recommendations, slipped into a random conversation, but her eyes lit up like she was handing me a secret: “You seriously need to check this out.” So I did. And it hit me hard. Instant spark. Not just because of the flow or the beats, but because of the depth, the emotional weight, and how effortlessly it all came across. And then came Portes du désert, his collaborative album with Furax Barbarossa.

FR
Mon cœur au milieu du désert – Ce que m’a fait Portes du désert de Scylla & Furax Barbarossa

Je ne connaissais pas Scylla avant qu’une amie, Nyx.tatt, me parle de lui. C’était une de ces recommandations qu’on te glisse entre deux conversations, avec un éclat dans les yeux qui dit : « Écoute ça, vraiment. » Je l’ai fait, et j’ai pris une claque. Un coup de cœur immédiat. Pas juste pour le flow ou les prods, mais pour la profondeur, la densité émotionnelle, la manière de dire sans forcer. Et puis est arrivé cet album : Portes du désert, en collaboration avec Furax Barbarossa.

EN
More a journey than an album

This record isn’t just a collection of tracks. It’s an experience, an inner journey.
While listening, I felt like I was traveling with them, somewhere between the Moroccan mountains and my own quiet spaces. You can tell this project was born in a place outside of time, off the map, a space where words land differently.
Ten days, ten nights of isolation, writing, and staring yourself in the face.
You can hear it. You can feel it.

The instrumentals are minimal, sometimes rough, sometimes weightless—but always there to serve the message. Nothing’s flashy just for the sake of it. There’s no showing off here, just what matters. And honestly, that feels rare, and really, really good.

FR
Une traversée plus qu’une écoute

Ce disque, ce n’est pas simplement une série de morceaux. C’est une expérience, un voyage intérieur. En l’écoutant, j’ai eu la sensation de partir avec eux, quelque part entre les montagnes marocaines et mes propres silences. On sent que ce projet a été créé dans un lieu à part, hors du monde, où les mots peuvent se poser différemment. Dix jours, dix nuits d’isolement, d’écriture, de face-à-face avec soi. Ça s’entend, ça se ressent.

Les instrus sont sobres, parfois rugueuses, parfois aériennes, mais toujours au service du propos. Rien ne brille pour rien. On n’est pas dans le démonstratif, on est dans l’essentiel. Et ça fait du bien.

EN
Two voices, one breath

What struck me most was the balance between Scylla and Furax Barbarossa.
Two strong identities, two very different paths, but here, they move together with rare fluidity. Scylla is as deep and almost mystical as ever.
Furax brings a raw edge, but also something new, a lightness, a flicker of hope, as he himself puts it. Together, they speak of brotherhood, legacy, and a kind of clear-eyed awareness that still allows room for wonder.

What moves me the most about this album is that they don’t run from anything, not the shadows, not the wounds, not the world’s absurdities.
Instead, they choose to look it all in the face, with distance, with dignity, and with a quiet kind of wisdom. They’re not here to escape. They’re here to understand.
And they take us with them.

FR
Deux voix, un même souffle

Ce qui m’a frappé, c’est l’équilibre entre Scylla et Furax Barbarossa. Deux styles très affirmés, deux parcours différents, mais ici ils se répondent avec une fluidité rare. Scylla, toujours aussi profond, presque mystique. Furax, plus brut, mais traversé par une lumière nouvelle, plus d’espoir que d’habitude, comme il le dit lui-même. Ensemble, ils parlent de fraternité, de transmission, de cette lucidité qui ne renonce pas à l’émerveillement.

Ce qui me touche le plus dans cet album, c’est qu’ils ne fuient rien : ni les ombres, ni les blessures, ni les absurdités du monde. Mais ils choisissent de regarder tout cela avec recul, avec dignité, avec une forme de sagesse. Ils ne sont pas là pour fuir, mais pour comprendre. Et nous avec eux.

EN
A mirror held up to yourself

Each track slows me down. Makes me really listen. Makes me ask myself what I’m searching for behind my own deserts. This album doesn’t hand out easy answers, it opens doors. And it’s up to us whether or not we walk through them.

I’m deeply grateful to Nyx for putting me on this path.
And grateful to these two artists for taking the risk to step away so they could come back stronger.

Portes du désert is a rare album, demanding, vulnerable, human.
A compass in a world that’s spinning too fast.

FR
Un miroir tendu à soi-même

Chaque morceau me pousse à ralentir. À écouter pour de vrai. À me demander ce que je cherche derrière mes propres déserts. Cet album ne donne pas de réponses toutes faites, il ouvre des portes, et libre à nous de les franchir ou non.

Je suis reconnaissante à Nyx de m’avoir mis sur cette route. Et je suis reconnaissante à ces deux artistes d’avoir pris le risque de se retirer pour mieux revenir.

Portes du désert est un disque rare, exigeant, humain. Une boussole, dans un monde qui tourne trop vite.

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