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After the excellent Exist Vol.I EP released in 2024, Lastelle returns with their second EP, Exist Vol.II, as well as a vinyl release that combines both EPs under the name Exist. This is the perfect opportunity to take a closer look at their entire body of work.

Lastelle, whose name comes from a character in the Japanese animated film Nausicaä of the Valley of the Wind, is an English band blending melodic post-hardcore with atmospheric metalcore touches. They rose from the ashes of a group originally called Vera Grace, formed by Mike Hayden on vocals and drums, Jonjo Williams and Rich Lester on guitars. Later, Adam Rigozzi (screams), a friend and photographer of the band at the time, joined them, along with Freddie Whatmore on bass (Mike’s friend), completing the lineup that defines the band today.

Their music fuses raw anger and melancholy, drawing comparisons to bands like Invent, Animate, Currents, Casey, or, for older listeners, some tracks by Hopesfall. The screaming is treated almost like clean vocals, present not only in the choruses but also throughout the verses. Adam Rigozzi is an exceptional screamer, his voice carries intense anger but also a sense of care. It’s like a voice pleading with us to wake up from a nightmare. Through it, he pours all his rage at his fears and his frustration at being powerless to overcome them. Adam channels this personally in Changes with the Season, a track he wrote that explores the challenges he faces as the seasons change, the depression it can trigger, and the complex emotions that ebb and flow over time.

FR
Après un excellent EP Exist Vol.I sorti en 2024, Lastelle revient avec un second EP Exist Vol.II. et un vnyle qui regroupera les deux EP sous le nom de « Exist ». L’occasion donc pour nous de revenir sur l’ensemble de l’œuvre.

Lastelle dont le nom vient d’un personnage du film d’animation japonais Nausicaa de la Vallée est un groupe anglais de post hardcore mélodique aux accents de metalcore atmosphérique. Il est né des cendres d’un groupe qui à l’origine s’appelait Vera Grace formé formé par Mike Hayden au chant et à la batterie, Jonjo Williams et Rich Lester à la guitare. Adam Rigozzi (scream), ami et photographe du groupe à l’époque les a rejoints plus tard ainsi que Freedie Whatmore à la basse (ami de Mike) pour former la formation qui nous intéresse actuellement.

 Le groupe pratique une musique qui combine rage et mélancolie, on pensera à des groupes comme invent, animate, Currents, Casey ou bien encore pour les plus anciens certains morceaux d’hopesfall. Le scream est exploité comme un chant clair, il est présent dans les refrains mais aussi dans les couplets. Adam Rigozzi est un screameur hors pair. Son scream est chargé de colère mais il est bienveillant. Il est comme une voix qui voudrait nous implorer de nous réveiller d’un cauchemar. Il y imprime toute sa rage contre ses peurs et son impuissance à les combattre. Adam l’exprime personnellement dans Changes with the season, chanson dont il est à l’origine et qui parle des difficultés qu’il a à l’approche du changement des saisons, de l’état dépressif qu’il en découle et de la complexité des émotions à travers le temps.

EN
The theme of mental health runs heavily throughout the EP.

Being trapped by your anxieties, emotions, and even your own body is explored, for example, in Life in Silhouettes. The lyrics are written by Freddie (the bassist and also the band’s third vocalist), drawing from his own introspection as a neurodivergent individual. Freddie adds an unusual element to this track by playing the French horn, which works beautifully (he previously used it in a transitional piece on the Delicate EP, see Reverie).

His vocals, combined with Mike Hayden’s, lead singer and drummer, offer clear, contrasting lines that blend perfectly with Adam’s screams in a striking harmony. Their voices are meant to comfort and uplift, like hands reaching out to pull you from the water. Mike aims to take listeners back to where relationships were at their best in Breath Me In. That track, along with Tired Eyes, which features some of the most beautiful clean vocals, deals with complex, sometimes toxic romantic relationships (like Bitter Seeds) and the heartbreak they cause. Feelings that sometimes shift without explanation are depicted in Changes with the Season, while the resulting grief is captured in In Unison, where a heart accustomed to beating in rhythm feels like it’s dying when left alone.

Yes, it’s heavy at times, but this album doesn’t drag you into the abyss. Instead, it reaches out to share your pain and offer solace. The overarching message is clear: you are not alone, even amid the deafening silence that hits during a breakup or the loss of a loved one. This silence, the part that hurts the most (The Silence Hurts the Most), is referenced twice on the album (see The Silence Hurts the Most on the Harrow EP and The Silence Hurts the Most II on Exist Vol.II).

Sometimes that silence is broken by stumbling upon an old voicemail from someone who has passed away or left your life, giving you a fleeting moment of life before plunging back into grief. This concept is woven throughout the visual universe of the new release, music videos, artwork, Instagram posts, and more.

Voicemails, missed calls, and recorded messages all appear. For instance, the band invited fans to participate in the track Exist by leaving voicemails around the phrase “…is to exist,” which appear at the end of the video in multiple languages (“love is to exist,” “cry is to exist,” etc.). On The Silence Hurts the Most II, there’s even a French-language recording of a woman whose voicemail greeting is that of her deceased child, and she hasn’t had the courage to change it.

FR
Le thème de la santé mentale revient beaucoup sur l’ EP.

Être prisonnier de ses angoisses, de ses émotions et de son propre corps est un thème que l’on retrouve par exemple dans Life in silhouettes. Les textes viennent de Freddie (bassiste mais également troisième chanteur du groupe). Ils relèvent de sa propre introspection, étant lui-même neurodivergent. Freddie apporte un élément inhabituel sur ce morceau, il y joue du cor et ça fonctionne merveilleusement bien (il l’avait déjà sorti dans une musique de transition sur l’EP Delicate (voir Reverie).

Son chant et celui de de Mike Hayden, chanteur principal (et également batteur) sont des chants clairs qui contrastent et se mélangent à celui d’Adam dans une magnifique harmonie. Ils se veulent plus rassurants, plus positifs. Ils sont comme des mains tendues voulant vous hisser hors de l’eau. Mike voudrait que l’on revienne là où nos relations étaient à leur best dans Breath me in. Ce titre et Tired Eyes qui ont les plus beaux passages en voix claires, traitent des relations amoureuses compliquées parfois toxiques (comme Bitter Seeds) et du chagrin qu’elles engendrent.  Ses sentiments qui parfois changent malheureusement sans vraiment d’explications sont dépeint dans changes with the season et le chagrin qui en découle dans in unisson où un cœur habitué à battre en rythme se laisse mourir lorsqu’il est seul.

Alors oui, c’est triste mais cet EP ne vous plongera pas non plus dans les abysses. Il viendra vous y chercher pour partager votre douleur et vous apaiser. Car le message général ici est : vous n’êtes pas seul et cela même malgré ce silence assourdissant que vous ressentez au moment d’une rupture ou lors de la perte d’un être cher. Ce silence qui fait le plus mal (The silence hurts the most) comme ils l’expriment à deux reprises (Voir The silence hurts the most sur l’EP Harrow et The silence hurts the most II sur l’EP exists vol.II).

Ce silence qui se brise parfois lorsque l’on tombe sur un vieux message enregistré d’une personne disparue (ou qui vous a quitté) et qui vous donne envie de revivre un bref instant puis de mourir à nouveau… Celui-ci est dépeint dans tout l’univers graphique de ce nouvel opus (video clip, images diverses, instagram…etc), il y est fait référence à des répondeurs, des appels qui tombent sur répondeur ou bien encore des messages de répondeurs. Ils ont par exemple fait participer leurs fans sur le titre Exist en leur demandant de laisser un message sur un répondeur autour de « …is to exist » et on retrouve à la fin du clip les messages en toutes les langues (« love is to exist », » cry is to exist »…etc). On retrouve également sur Silence hurts the most II, un enregistrement (en français) d’une femme dont le message d’accueil de son répondeur est celui de son enfant décédé et qui n’a pas le courage de le changer.

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While the album may seem somber at first glance, it’s actually a true outlet, for the band and for us, a breath of fresh air in these anxious times. On stage, it’s symbolized by an emergency exit light reading Exist, not Exit. Yes, it’s heavy at times, but despite the weight of the melodies they deliver, you walk away not defeated or wallowing, but fueled with the drive to overcome and the determination to fight your own battles.

You’ve probably never heard of Lastelle, as they seem to fly under the radar, despite two excellent EPs. They haven’t yet truly crossed the UK’s borders, with only a handful of shows in Germany, Denmark, and Belgium. Yet this is already a highly mature band with polished production and a slew of strong tracks. This undeserved silence from the media so far is what is hurting me the most, but I’m certain that thanks to their talent, everybody will hear their voices very soon.

FR
Cet album aux abords dépressif est en réalité un vrai exutoire tant pour eux que pour nous, une bouffé d’air dans ces temps angoissants, il est une porte de sortie personnifié sur scène par un luminaire d’issue de secours où il est écrit Exist et non Exit. Alors oui, c’est triste mais malgré le poids des mélodies qu’ils nous distillent, on en ressort sans abattements, ni apitoiements mais tout au contraire avec la rage de s’en sortir et l’envie de se battre contre nous-même.

Vous n’avez probablement pas encore entendu parler de Lastelle tant ils semblent naviguer sous les radars et cela malgré deux premiers excellents EP. Il faut dire qu’ils n’ont pas encore vraiment franchi les frontières du Royaume-Uni avec seulement une poignée de concert en Allemagne, au Danemark et en Belgique. C’est pourtant un groupe déjà très mature à la production maîtrisée et avec des titres forts en pagaille. Ce silence immérité, c’est surement pour moi ce qui me chagrine le plus mais il est sûr que de par leur talent, ils ne tarderont pas à faire du bruit…