EN
After two already acclaimed EPs (The Revenge of Evangeline and Teeth), the Austin-based band Die Spitz : Ava Schrobilgen, Ellie Livingston, Chloe De St. Aubin, and Kate Halter, release their first album, Something to Consume. Produced by Will Yip (Title Fight, Turnstile, The Wonder Years, Movements, and Paerish for our French readers), the album offers a brilliant blend of grunge, punk, and heavy metal. And if I tell you that they are signed to Jack White‘s label (Third Man Records), and that Sleater-Kinney, OFF!, Amyl and the Sniffers, and even Viagra Boys have already chosen them as their opening act, whereas they are barely 22 years old, do I really need to continue this review?

Die Spitz, which means sharp and also horny in German (as there is no feminine article in English), takes to the stage every night to show women around the world that music isn’t about gender, but about talent. Taking up the torch from bands like Bikini Kill, The Butchies, Jack Off Jill, and L7, who were at the origin of the Riot Grrrl movement (a feminist protest movement born in response to sexism in the punk/grunge scene and society in general in the early 1990s in the United States), they switch microphones and instruments on stage in an explosive and rebellious blend of genres.

FR
Après deux EP déjà remarqués (The revenge of evangeline et Teeth), les Austinites de Die Spitz : Ava Schrobilgen, Ellie Livingston, Chloe De St. Aubin et Kate Halter sortent leur premier album Something to consume.  Produit par Will Yip (Title fight, Turnstile, the wonder years, Movements et Paerish pour les français), l’album propose un mélange génial de grunge, trash, punk et de heavy metal. Et si je vous dis qu’en plus elles sont sur le label de Jack White (Third Man Records) ou que Sleater-kinney, OFF !, Amyl and the Sniffers ou bien encore Viagra Boys les ont déjà choisies pour leur première partie alors qu’elles n’ont qu’à peine 22 ans, ai-je vraiment besoin de continuer cette chronique ?

Die Spitz, qui en allemand signifie le tranchant ou la pointe mais aussi horny (en langue germanique car il n’y a pas d’article féminin en Anglais) monte sur scène chaque soir pour montrer aux femmes du monde entier que la musique n’est pas une question de sexe mais de talent. Reprenant le flambeau de groupes tels que Bikini Kill,The butchies, Jack off Jill ou bien encore L7 à l’origine du Riot Grrrrl (mouvement contestataire féminin né face au sexisme du milieu punk/grunge et de la société en général du début des années 90 aux Etats-Unis), elles échangent sur scène micro et instruments dans un mélange de genres explosif et revendicatif.

EN
Three singers for one album

Something to Consume begins with a track called Pop Punk Anthem (sorry for the delay), which paradoxically sounds more like alternative shoegaze, and you realize it’s really difficult to define this band… But that’s quite normal with three people writing and singing, each with their own style, who compose together.

For example, Ava Schrobilgen sings on American Porn and Red40, songs that sound more grunge like Nirvana, but when you hear Ava‘s voice, It is not Kurt but Courtney Love you immediatly think of. A rebellious Courtney Love who would have snatched the microphone out of her husband’s (Kurt Cobain’s) hands.

Ellie Livingston, meanwhile, oscillates between Bratmobile and Motorhead, with a more metal-influenced vocal style. On tracks like “Throw Yourself a Sword” or “Riding with My Girls“, you really get the impression of hearing a female version of Lemmy, with a wild, punk edge that is also very much present in her stage presence. The song “Sound to No One” also evokes comparisons to Brutus band.

Finally, Chloe De St. Aubin (the band’s drummer) also gets her turn at the microphone when she lets Ava take over the drums. Her vocals are more in the indie pop and shoegaze style, as heard on the track “Punishers“. She embodies the softer side of the band.

A shared vocal approach and collaborative songwriting, along with the production guidance of Will Yip, beautifully incorporate the individual tastes and sensibilities of each member.

FR
Trois chanteuses pour un album

Something to consume débute par un titre s’appelant Pop Punk Anthem (sorry for the delay) qui sonne paradoxalement plutôt alternatif shoegaze et on se dit qu’il est vraiment difficile de définir ce groupe… Mais c’est assez normal avec trois personnes à l’écriture et au chant qui, avec leurs univers propres, composent ensemble.

On retrouve par exemple Ava Schrobilgen au chant sur American Porn ou Red40 et là on est plutôt sur du grunge, des morceaux qui sonnent très Nirvana mais quand on entend la voix d’Ava, c’est surtout à Courtney Love que l’on pense. Une Courtney Love rageuse qui aurait arraché le micro des mains de son mari (Kurt Cobain).

Ellie Livingston oscille elle, entre Bratmobile et Motorhead avec un chant plus métal.  Sur Throw Yourself  a sword ou Riding with my girls, on a vraiment l’impression d’entendre Lemmy en version féminine avec un côté punk déjanté que l’on retrouve aussi beaucoup dans son attitude sur scène. On pensera aussi à Brutus sur le titre Sound to No One.

Enfin, Chloe De St. Aubin (batteuse du groupe), a également le droit au micro lorsqu’elle laisse sa batterie à Ava. Elle est plus vocalement dans un style proche de l’indie pop et du shoegaze comme sur le titre Punishers. Elle incarne la douceur du groupe.

Un partage au chant et un travail d’écriture collaboratif donc qui, avec les conseils de Will Yip à la production, incorporent avec merveilles les envies et sensibilités de chacune.

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Women at the forefront

It is still difficult for young women to form a band today, as evidenced by organizations like “More Women on Stage,” “Allez les filles !” or ” les femmes s’en mêlent ” that support female musicians and music industry professionals and organize tours for all-female bands throughout France.

Die Spitz, which initially started as a joke, has become a spokesperson for the younger generation of Americans in the face of the rollback of women’s rights and LGBTQ+ rights. Confronted with sexism and Donald Trump, they decided not to stand idly by and to fight back.  

An album and a powerful message worth sharing.

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Les femmes sur le devant de la scène

Il est difficile encore aujourd’hui pour de jeunes filles de monter un groupe de musique, en attestent les associations « more women on stage », « allez les filles » ou encore « les femmes s’en mêlent » qui grandissent un peu partout en France et qui accompagnent les musiciennes et les professionnelles de la musique et organisent des tournées de groupes féminins dans toute la France. Aux Etats-Unis, Die Spitz, qui s’est formé au départ comme une blague, est devenu par la force des choses un groupe porte-parole de la jeune génération américaine face au recul des droits des femmes et des communautés LGBT+. Confrontées au sexisme et à Donald Trump, elles ont décidé de ne pas se laisser faire et de se battre. Un groupe qui montre que peu importe les « genres », un groupe doit être mis en avant et reconnu s’il est autant prometteur.

Un disque et un message fort à partager donc…