NICK CAVE – Accor Arena, Paris – 11/17/2024

NICK CAVE – Paris

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Between Grief and Hope

This is how Nick Cave and his Bad Seeds came to connect with their audience. The arena was packed to the rafters for the final European show of their Wild God album.

Nick Cave has faced unimaginable loss and tragedy in recent years. The heartbreaking deaths of two of his children, his mother, and former Bad Seed Anita Lane, life hasn’t pulled its punches. Yet, after delivering masterpieces deeply marked by these experiences, Cave returned with a brighter album, one that embraces hope and celebrates life after mourning it.

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Entre deuil et espoir

C’est ainsi que Nick Cave et ses Bad Seeds sont venus communier avec leur public. La salle est archi-comble pour la dernière date de la tournée européenne de l’album Wild God.

Nick Cave a dû affronter de nombreuses pertes et tragédies ces dernières années. Les disparitions tragiques de deux de ses enfants, de sa mère ou encore de l’ancienne Bad Seed, Anita Lane, on peut dire qu’il n’a pas été épargné. Et pourtant, après nous avoir livré des chefs-d’œuvre, forcément imprégnés de tout cela, il nous est revenu avec un album plus lumineux, voulant de l’espoir et célébrant la vie après l’avoir pleurée.

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Where every note and gesture is heavy with emotion

The evening began as musicians and gospel-style backup singers trickled onto the Bercy stage. Then, with his signature flair, a lanky figure dressed to the nines appeared. It was 8:45 PM, and the crowd erupted!

For nearly three hours, we were immersed in the singular world of the Bad Seeds, a world where the boundary between artist and audience seems non-existent. From the first moment to the last, the connection was electric. The set opened with tracks from the new album, and Cave immediately showed extraordinary generosity toward his audience, avoiding the usual rock-star theatrics.

The interaction was tangible: Warren Ellis, with his mischievous grin and unique humor, and Nick Cave, deeply attuned and wholly engaged with the crowd, created a warm and intimate atmosphere that made us forget we were in one of Paris’s largest venues.

Between tracks from the new album, like Frogs and Wild God, came timeless classics such as O Children and the stunning Jubilee Street. The latter, reinvented with every tour, built in intensity to a climax that left us in a trance, yearning for the moment to stretch on forever.

Energy. Pure Energy.

Cave played with energy throughout the show, his own and ours, shaping it into moments of rage, tenderness, and introspection. He hovered over the audience, literally. Performing on a stage that jutted out into the crowd, the 67-year-old rock legend appeared like a charismatic guru, lifted up by the adoration of his fans. This close connection between artist and audience felt almost magical, heightened by the gospel-like backing vocals.

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Là où chaque note et chaque geste sont chargés d’émotions

C’est dans cette atmosphère que débarquent sur la scène de Bercy, petit à petit, les musiciens et les choristes. Puis, toujours dans sa classe légendaire, déboule sur scène une silhouette filiforme, vêtue de son plus beau costume. Il est 20h45 et la foule exulte !

Et nous voilà transporté pendant près de trois heures dans l’univers unique des Bad Seeds. Un monde où la frontière entre l’artiste et son public semble n’avoir jamais existé. La communion est totale dès les premières secondes, et le restera jusqu’au dernier instant de cette soirée riche en émotions.

Le set débute avec des morceaux du dernier album. Et dès les premiers instants, Cave se montre d’une rare générosité avec le public, échappant aux artifices habituels de la scène rock. L’interaction est palpable : que ce soit Warren Ellis avec son sourire malicieux et son humour propre à lui, ou Nick Cave, à l’écoute, en total partage avec la foule. Une ambiance chaleureuse et intime est créée, nous faisant oublier que nous sommes dans l’une des plus grandes salles de la capitale.

Entre les morceaux du dernier album, comme Frogs ou Wild God, s’imposent des classiques des précédents albums comme O Children ou encore le sublime Jubilee Street. Ce dernier, interprété d’une façon unique d’une tournée à l’autre, mais toujours avec intensité. Le morceau monte en crescendo, l’énergie s’accumule jusqu’à livrer une explosion qui nous transporte dans un état de transe où l’on aimerait rester encore et encore.

L’énergie. C’est avec cette dernière que Cave va jouer tout au long du show. La sienne, la nôtre ; la manipulant à sa guise pour faire naître des moments de rage, de douceur et de contemplation. Il flotte au-dessus de la foule. Littéralement. Une scène collée aux premiers rangs, où le rockeur de 67 ans apparaît tel un gourou, porté par une foule conquise. Cette absence de séparation entre l’artiste et son public crée un lien direct, presque magique, le tout accentué par des choristes façon gospel.

NICK CAVE – Paris

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An unmistakable camaraderie

The bond between Nick Cave and Warren Ellis was undeniable. Their constant interplay, musically and visually, added vibrant energy to every moment. The stage production, though minimal, was striking, allowing the music and performances to take center stage. Occasionally, words appeared on giant screens, or live footage was shown, perfectly choreographed yet effortlessly organic.

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Une complicité évidente

Une autre complicité crève les yeux : celle entre Nick et son acolyte Warren Ellis. Une interaction constante, tant musicale que visuelle, apporte une énergie vibrante et palpable à chaque instant. La mise en scène, quant à elle, est assez sobre, bien que percutante, laissant place à la puissance de la musique et des performances des acteurs de la soirée. Parfois, quelques mots venaient s’inscrire sur les écrans géants ; à d’autres moments, les images étaient en direct. Tout était parfaitement orchestré, tout en restant naturel. Efficace !

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Love. Always.

Midway through the concert, Cave stripped things down. Alone at the piano, he paid tribute to his wife Suzie with a tender and fragile rendition of I Need You, a stark contrast to the show’s more powerful moments.

The evening was a whirlwind of emotion, swinging from wild rock to moments of grace. The intensity peaked with The Mercy Seat, where Cave’s voice and the searing guitar lines commanded every ounce of attention. A truly powerful moment.

At other points, the luminous choir stole the spotlight. Their gospel harmonies weren’t just an addition; they were integral, lending the show a transcendent and mystical dimension. During White Elephant, the choir, previously elevated above the stage, descended to stand with Cave before the audience, a spine-tingling moment that felt almost sacred.

Around 10:55 PM, the first encore began, unleashing another wave of emotion. The highlight was O Wow O Wow (How Wonderful She Is), a tribute to the late Anita Lane, a founding member of the Bad Seeds. Anita’s voice filled the arena, and the giant screens displayed archival footage of her, a breathtaking moment.

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L’amour. Toujours.

Au milieu du concert, l’Australien se mettra à nu. Seul au piano, il rend hommage à sa femme Suzie, interprétant un I Need You plein de tendresse et de fragilité, contrastant avec l’intensité d’autres compositions plus puissantes.

La soirée est un tourbillon d’émotions, passant du rock sauvage à des instants de grâce, comme décrit précédemment. L’intensité est à son comble lors de l’interprétation de The Mercy Seat, où la guitare et la voix de Cave prennent toute leur ampleur, capturant l’attention de chacun. Un moment d’une rare puissance.

À d’autres instants, ce sont les chœurs, d’une beauté éclatante, qui prennent le dessus. Façon gospel, les choristes font partie intégrante du show. Jamais l’impression d’être superflus. Ils apportent une dimension mystique et transcendante à l’ensemble du spectacle. Sur le morceau White Elephant, perchés jusqu’alors au-dessus de tout le monde, la chorale descendra rejoindre Cave face au public. Frissons. L’impression d’assister à quelque chose de sacré se fait encore plus ressentir.

Aux alentours de 22h55, le premier rappel a lieu, et une nouvelle vague d’émotions déferle. C’est l’heure de O Wow O Wow (How Wonderful She Is), chanson en hommage à la regrettée Anita Lane, membre des débuts des Bad Seeds. Une émotion à couper le souffle. La voix d’Anita résonne dans l’Arena, et l’écran géant projette des vidéos d’elle. Magnifique.

NICK CAVE – Paris

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Tears as a parting gift

The first encore ended with The Weeping Song, leaving Cave visibly moved, as if possessed by the music. A moment you need to experience to fully grasp its impact.

The night’s most poignant moment came during the second encore. Returning alone to the piano, Cave performed a fragile yet powerful rendition of Into My Arms.

Overwhelmed with emotion, he ended the song in tears, bringing the unforgettable performance to a close around 11:25 PM after an awe-inspiring 2.5-hour set.

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Des pleurs comme cadeau d’au revoir

En conclusion du premier rappel, The Weeping Song mettra de nouveau le frontman dans tous ses états. Comme possédé ! Un moment à vivre pour se rendre compte du phénomène.

L’un des moments les plus poignants de la soirée fut sans doute la conclusion de cette incroyable performance. Lors du second rappel, Nick Cave revient seul au piano, interprétant une version à la fois fragile et puissante de Into My Arms. Face à tant d’émotions et d’intensité, l’artiste finira en larmes pendant l’interprétation du morceau.

Le concert se termine aux alentours de 23h25, après une prestation magistrale de plus de 2h30 !

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The end of a unique emotional journey

Though heavily focused on the new album, the setlist struck a balance, spanning Cave’s illustrious career. The sound quality throughout the evening allowed every detail of the intricate arrangements to shine, a rare feat in such a large venue.

In short, this concert was an intense and emotional journey, showcasing a Nick Cave who was as rock ‘n’ roll as he was sensitive and generous. A performance worthy of his legend, where music, stage, and audience fused into a perfect communion. Undoubtedly one of the year’s standout concerts.

So much so that Bob Dylan, who attended the show, congratulated Nick Cave the next day with a post on X (formerly Twitter).

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La fin d’un voyage émotionnel unique

La setlist, bien que largement tournée vers le dernier album, a su trouver un équilibre en couvrant l’ensemble de la carrière de l’artiste. La qualité du son tout au long de la soirée a permis de profiter pleinement de la richesse des arrangements et des compositions, ce qui n’est pas toujours évident dans cette salle.

En somme, cette soirée fut un voyage émotionnel total et intense, porté par un Nick Cave à la fois rock, sensible et d’une rare générosité. Un concert à la hauteur de sa légende, où la musique, la scène et le public se sont unis dans une communion parfaite. L’un des concerts de l’année, assurément.

À tel point que Bob Dylan, présent au concert, félicitera Nick Cave le lendemain via un tweet sur le réseau social X.

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Special thanks to the team, especially Mélanie Pierrat, for the photos.

OMGxTeddy

NICK CAVE – Paris

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Merci à toute l’équipe et particulièrement Mélanie Pierrat pour les photos.

OMGxTeddy

NICK CAVE – Paris

NICK CAVE – Paris

SETLIST:

Frogs

Wild God

Song of the Lake

O Children

Jubilee Street

From Her to Eternity

Long Dark Night

Cinnamon Horses

Tupelo

Conversion

Bright Horses

Joy

I Need You (Nick Cave solo on piano)

Carnage

Final Rescue Attempt

Red Right Hand

The Mercy Seat

White Elephant

ENCORE 1:

O Wow O Wow (How Wonderful She Is)

Papa Won’t Leave You, Henry

The Weeping Song

ENCORE 2:

Into My Arms (Nick Cave solo on piano)

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