When Silence Became Sacred: Corbin at Badaboum EN/FR

EN
It had been a minute since I last set foot in Badaboum. I’d almost forgotten that this place, mostly known for its late-night parties and DJ sets, could also hold these rare, suspended moments. But that night felt different, almost unreal.

The crowd was already there, dressed in that unmistakable alt-Paris style: a mix of emo, indie, and silhouettes straight out of Le Marais. You could tell everyone knew exactly why they’d come.

Doors opened at 7 p.m., and there was already that soft kind of excitement in the air, the kind that only comes with nights you know will be special. By 8, Psymun, Corbin’s longtime collaborator and DJ, took over the stage. Thirty-five minutes of nuanced instrumentals, muted beats, and airy melodies, a perfect warm-up before the gentle storm that was about to hit.

FR
Ça faisait longtemps que je n’avais pas mis les pieds au Badaboum. J’avais presque oublié que cette salle, à la base plus connue pour ses soirées et ses DJ sets, pouvait aussi accueillir des moments suspendus. Ce soir-là, pourtant, l’ambiance avait quelque chose de différent : – presque irréel. Les gens étaient déjà bien arrivés, vêtus à la manière d’un Paris alternatif : un mélange d’emo, d’indie et de silhouettes tout droit sorties du Marais. On sentait que tout le monde savait pourquoi il était là. 

L’ouverture des portes à 19h laissait déjà flotter une excitation douce, celle des soirs rares. À 20h, c’est Psymun, le DJ et collaborateur de longue date de Corbin, qui prend possession de la scène. Trente-cinq minutes d’une prestation instrumentale pleine de nuances, des beats feutrés, des mélodies aériennes : une mise en condition parfaite avant la tempête de douceur à venir. 

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Then, at 9 p.m., Corbin appears. Standing alone up front, with two shadowy figures hidden behind the smoke, quiet, almost ghostlike. From the very first notes, time just stops. The crowd freezes. No one talks, no one pulls out a phone, everyone just listens.

His voice, deep yet fragile, echoes through the room, clinging to the walls, wrapping itself around still bodies. It’s an intimate show, almost spiritual.

Even I, camera in hand, could barely move. Every step felt like breaking some sacred silence. I was afraid to disturb, to shatter the bubble everyone had sunk into. Faces were frozen, some already in tears within the first few minutes, as if reality had just hit them. They were finally seeing Corbin, that elusive, rare, almost mythical artist.

FR
Puis à 21h, Corbin apparaît. Seul sur le devant, deux silhouettes cachées derrière la fumée l’accompagnent, discrètes, presque fantomatiques. Dès les premières notes, le temps s’arrête. Le public ne bouge plus. Personne ne parle, personne ne filme : on écoute. Sa voix, grave et fragile à la fois, résonne dans toute la salle, s’accroche aux murs, enveloppe les corps immobiles. C’est un concert intimiste, presque religieux. 

Moi-même, appareil photo en main, j’avais du mal à me déplacer. Chaque pas semblait une intrusion dans un silence sacré. J’avais peur de déranger, de casser cette bulle dans laquelle tout le monde s’était réfugié. Les visages étaient figés, certains en larmes dès les premières minutes, comme si la réalité venait de leur tomber dessus : ils voyaient enfin Corbin, cet artiste insaisissable, rare, presque mythique. 

EN
The setlist unfolds like a confession: Take the Blame, Ice Boy, Mourn, Carbon Monoxide, Diazepam, Rambo, CTRL ALT DEL, Come Down, Pull, Crown, Without You.
Each song stirs up a different emotion, somewhere between nostalgia and pure melancholy. The lights stay minimal, the smoke ever-present. Everything feels intentional, stripped down to the core: the voice, the words, the vulnerability.

After a brief pause, he comes back for two encore tracks: Hunker Down and Dragged. Two final arrows to the heart, before the lights slowly rise again. No one speaks yet, as if the spell needs time to fade.

FR
 La setlist s’enchaîne comme une confession : Take the Blame, Ice Boy, Mourn, Carbon Monoxide, Diazepam, Rambo, CTRL ALT DEL, Come Down, Pull, Crown, Without You. Chaque morceau réveille une émotion différente, entre nostalgie et mélancolie pure. Les lumières sont minimales, la fumée omniprésente. Tout semble pensé pour qu’on se concentre sur l’essentiel : la voix, les mots, la vulnérabilité. 

Après une courte pause, il revient pour deux morceaux en rappel : Hunker Down et Dragged. Deux dernières flèches dans le coeur, avant que les lumières ne se rallument timidement. Personne ne parle encore, comme si le sort devait se dissiper lentement. 

EN
A simple show in form, but one of rare intensity. No grand staging, no shouting, no chaos, just Corbin, alone with his demons, and us, frozen before him. A night suspended in time, like a dream you never want to wake up from.

FR
Un concert simple dans sa forme, mais d’une intensité rare. Pas de mise en scène grandiose, pas de cri, pas de débordement : juste Corbin, seul avec ses démons et nous, figés devant lui. Une soirée hors du temps, comme un rêve dont on ne veut pas se réveiller. 

Article et photos by Vittori Design

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