EN
Sometimes, concerts aren’t just shows, they’re full-on ceremonies.
This past Thursday night at Élysée Montmartre felt more like a dark, intense, and deeply cathartic ritual than a typical gig. Three acts took the stage, each in their own way reshaping what emotional and sonic heaviness really means. Headlining was Amenra, of course, but the night was perfectly set in motion by Treha Sektori and Divide and Dissolve, two opening acts that laid the groundwork for an unforgettable experience. Let’s take you there.

FR
Parfois, les concerts ne sont pas juste des performances, ce sont des cérémonies. Ce jeudi soir à l’Élysée Montmartre, c’était un rituel sombre, intense et profondément cathartique, conduit par trois formations qui, chacune à leur manière, redéfinissent la brutalité émotionnelle et sonore. Amenra en tête d’affiche, bien sûr, mais aussi Treha Sektori et Divide and Dissolve, deux premières parties qui ont parfaitement posé les fondations d’une soirée inoubliable. On t’embarque.

EN
DIVIDE AND DISSOLVE: the art of weight without words

The curtain (metaphorically) drops, and a lone clarinet rises in almost religious silence. Monolithic sets the tone: every note lands heavy, and the crowd is completely entranced. It’s like a collective breath held, then suddenly broken by drums that hit hard, raw, and unfiltered. The Australian duo wastes no time building an atmosphere, stripped down, suffocating, and intense.

The set unfolds relentlessly: Dichotomy, Holding Pattern, Provenance… The audience is pinned in place, swallowed by a massive wall of sound that leaves no room for anything unnecessary. No vocals here, just instruments screaming their truth.

Right before Reproach, the frontwoman speaks. She talks about freedom, independence, and how good it feels to be here. A brief moment of light in an otherwise crushing set, but an honest one. Far From Ideal closes the show in a storm of sound, heavier than anything before it. No need to explain it further: Divide and Dissolve made their mark. And what a mark it was.

FR
DIVIDE AND DISSOLVE : l’art du poids sans parole

Le rideau tombe (métaphoriquement), et une clarinette s’élève dans un silence religieux. « Monolithic » donne le ton : chaque note pèse, et le public est littéralement hypnotisé. Une sorte d’apnée collective, interrompue soudain par la batterie qui cogne, brute, sèche. Le duo australien installe une ambiance sans fioritures, brute et oppressante.

Le set se déploie ensuite sans répit : Dichotomy, Holding Pattern, Provenance… Le public est cloué sur place, immergé dans cette masse sonore qui ne laisse aucune place au superflu. Pas de chant ici, juste des instruments qui hurlent à leur manière.

Avant Reproach, la frontwoman prend la parole. Elle parle de liberté, d’indépendance, de la joie d’être là. Un court instant de lumière dans un set pesant, mais sincère. Far From Ideal clôture la performance dans un mur de son, plus brutal que tout ce qui a précédé. Pas besoin d’en dire plus : Divide and Dissolve a planté le décor. Et quel décor.

EN
TREHA SEKTORI: a chiaroscuro nightmare

Alone on stage, a ghost-like figure, Treha Sektori doesn’t need words to command attention. From the very first sounds, the crowd is hanging on every breath. Disturbing visuals play out behind him, sometimes haunting, sometimes downright unsettling. But nothing here is random. Discomfort is the raw material.

He does it all: guitar, vocals, snare drum. Every move is intentional, every sound loaded with meaning. The Me feels like a performance in itself, heavy with a kind of sensual tension, a physical chaos that grips from within. The songs blur together, and the crowd falls into a trance, frozen, as if pulled into a dark tunnel.

Treha Sektori is a world unto himself, both soaring and crushing, mystical and intensely visceral. You don’t walk away from it quite the same.

FR
TREHA SEKTORI : cauchemar en clair-obscur

Seul sur scène, silhouette fantomatique, Treha Sektori n’a pas besoin de mots pour capter l’attention. Dès les premières notes, le public est suspendu à chaque respiration. Des images inquiétantes sont projetées derrière lui, parfois troublantes, parfois franchement dérangeantes. Mais tout ici est contrôlé, voulu. Le malaise est une matière première.

Lui, il fait tout : guitare, chant, caisse claire. Chaque geste est pesé, chaque son est chargé d’intention. Le Moi est une performance à elle seule. Pesanteur sexy, tension charnelle et chaos intérieur. Les morceaux s’enchaînent, et l’assemblée est en transe, figée, comme aspirée dans un tunnel noir.

Treha Sektori est un monde à part. À la fois planant et brutal, mystique et très physique. On n’en ressort pas tout à fait indemne.

EN
AMENRA: when pain becomes beauty

The stage is swallowed in smoke. Then slowly, like a revelation, Amenra’s logo emerges. The first notes of Salve Mater ring out. Then Colin unleashes his first scream… and the crowd erupts. Screams, cheers, chills. The Church of Amenra is open, and no one’s resisting the pull.

They dive straight into Razoreater, and the intensity doesn’t let up for a second. The visuals projected behind them are stunning, but here’s the thing, with Amenra, you can close your eyes and still be completely consumed. And this track? It hits like a freight train. A goddamn triumph.

Plus près de toi sparks cries of joy, and tears. The kind of song that digs deep, right into the places you usually avoid. But you go there. Because it frees you. Because it’s beautiful.

Then comes Heden, and somehow the emotions crank up even higher. Tight throats, sobs in the crowd, vacant stares. Amenra isn’t just playing, they’re ripping you open. And this is just the beginning.

De Evenmens, A Solitary Reign… The pit isn’t going wild, and that makes total sense. Tonight, it’s not the riffs that hit hardest, it’s the emotions. During Solitary Reign, the tears start flowing, not just mine. All around me, you can feel the tension, the release.
“I’m fucking crying,” I whisper.
And I’m not the only one.

During Terziele, the crowd claps in rhythm, together, like a heartbeat. Communion. Then Am Kreuz, before the finale crashes down: Silver Needle. Golden Nail. Brutal. Unforgiving. And when it ends, the silence that follows is almost deafening.

FR
AMENRA : la douleur faite beauté

La scène est noyée dans la fumée. Puis doucement, comme une révélation, le logo d’Amenra se dévoile. Les premières notes de Salve Mater retentissent. Puis Colin crache son premier scream… et la fosse explose. Hurlements, acclamations, frissons. L’église d’Amenra est ouverte, et tout le monde y entre sans résister.

Le groupe enchaîne avec Razoreater, et l’intensité ne redescend pas. L’imagerie projetée derrière eux est magnifique, mais la force d’Amenra, c’est qu’on peut aussi fermer les yeux et se laisser complètement emporter. Et là, ce titre, c’est une claque. Une putain de réussite.

Plus près de toi déclenche des cris de joie. Et des larmes aussi. Ce genre de morceau qui vient te chercher là où ça fait mal, là où tu ne veux pas forcément aller. Mais tu le fais quand même. Parce que ça libère. Parce que c’est beau.

Avec Heden, les émotions montent encore d’un cran. La gorge serrée, des sanglots dans le public, des regards perdus. Amenra ne fait pas que jouer : ils arrachent les tripes. Et ce n’est que le début.

De Evenmens, A Solitary Reign… Le pit ne bouge pas tant que ça, et c’est normal : ce soir, ce sont les émotions qui bousculent. Pendant Solitary Reign, les larmes coulent, pas que chez moi partout autour, on sent cette tension, cette libération. « Je chiale, putain, je chiale », et je suis pas seule à le faire.

Sur Terziele, le public reprend le pont en frappant dans ses mains, en rythme, en cœur. Communion. Puis Am Kreuz, avant un final sans merci : Silver Needle. Golden Nail. Brutal, sec, sans concession. Le silence qui suit est presque assourdissant.

EN
All that was missing was Forlorn to brush up against perfection, and maybe Verset Zero opening, like on some other dates. But even without them, the night was monumental. Every act played their part to perfection: Divide and Dissolve brought the weight, Treha Sektori the transcendent unease, and Amenra… Amenra turned grief, pain, and beauty into something divine.

May 15, 2025. Élysée Montmartre. This wasn’t just a concert. It was an inner storm. And somehow, we walked out feeling more alive.

FR
Il ne manquait que Forlorn pour frôler la perfection. Et peut-être Verset Zero en première partie, comme sur d’autres dates. Mais malgré ça, la soirée fut monumentale. Chaque groupe a joué son rôle à la perfection : Divide and Dissolve a imposé le poids, Treha Sektori le malaise transcendantal, et Amenra… Amenra a transcendé le chagrin, la douleur, la beauté.

15 mai 2025, Élysée Montmartre. On n’a pas assisté à un simple concert. On a traversé une tempête intérieure. Et on en ressort un peu plus vivant.